Le cinéma est un éternel recommencement !
Deux films qui sortent sur nos écrans actuellement. Deux titres qui ont déjà fait les beaux jours des salles obscures :
Marina Foïs (2015), Françoise Arnoul (1954) et Michèle Morgan (1938)
Isabelle Hupert (2015), Carole Laure (1981), Françoise Arnoul (1959)
Pour toutes ces stars une leçon de modestie, le années passent et le succès aussi !
Un très lointain souvenir (1951). Une bande annonce qui a marqué mon enfance. Et là aussi je n'ai découvert le film que très tardivement à la télévision, puisqu'à l'époque de sa sortie je n'étais pas en âge de le voir dans sa totalité !
Ce Barbe Bleue réunit Pierre Brasseur et la très jeune Cécile Aubry :
Pierre Brasseur en fait des tonnes dans ce rôle sur mesure d'ogre séducteur. Cécile Aubry après 10 films tournés entre la France et Hollywood allait bien plus tard retrouver la célébrité en créant l'inoxydable Belle et Sébastien !
Comme cela se faisait encore à l'époque (1951) deux versions, une en français et une en allemand, ont été tournées silmultanément et c'est l'acteur Hans Albers qui remplaçait Pierre Brasseur.
Il est très difficile de le revoir car il a été filmé avec un procédé à la conservation défaillante. Reste de ce film quasiment invisible quelques vhs délavées loin de la beauté des couleurs de l'époque qui valorisaient les merveilleux décors signés Georges Wakhévitch et cette superbe photo de promotion de l'époque :
je ne me souviens pas si c'est la bande annonce ou le film que j'ai vraiment vu ? En tout cas il a marqué mon année cinématographique 1957 (ou 1958 je ne sais quand il est sorti exactement à Tunis où j'étais à l'époque) :
Danielle Darrieux nous en parle dans une interview très... années 50 !
et voici une captation très "sauvage" du générique de Typhon sur Nagasaki :
On peut y voir Keiko Kishi
actrice japonaise née le 11 aout 1932 à Yokohama. Comme nous l'annonce Danielle Darrieux elle a été l'épouse du réalisateur Yves Ciampi de 1957 à 1975, avec lequel elle a eu un enfant. Elle est toujours en vie puisqu'aux dernières nouvelles elle a été décorée de l'Ordre des Arts et des lettres par Frédéric Mitterand à Tokyo le 15 juillet 2011 et on pouvait la voir en 2013 dans une mini série japonaise. Comme sa partenaire Danielle Darrieux, Keiko semble avoir le secret de la longévité !
Mercredi 5 novembre grande première au Cinéma Mercure d'Elbeuf :
Le film de Christopher Nolan Interstellar sera projeté en 70 m/m. Le Mercure sera la seule salle en France à présenter ce film dans son format original. Format mythique !
Merci à Richard Patry qui nous permet de redécouvrir le plus somptueux des formats. Le voici avec Christopher Nolan brandissant la "bande" de 70 millimètres de large :
Un petit tour à Elbeuf s'impose donc pour redécouvrir le plaisir d'un projection optimale :
Cette première me donne l'occasion de revenir à la rubrique Ciné-nostalgie (13) en effet en 1959 fraîchement arrivé à Rouen je découvrais le 70m/m au cinéma Normandy qui présentait l'un des premiers films dans ce format : South Pacific.
C'était le début de l'age d'or de ce format qui hélas ne dura par longtemps. À Rouen 2 salles étaient équipées Le Normandy et l'Omnia.
South Pacific est une comédie musicale réalisée par Joshua Logan, adaptation cinématographique d'un grand succès de Broadway signé par le tandem star : Rodgers et Hammerstein. Ce film n'est certes pas un chef-d'oeuvre mais à l'époque 70m/m aidant il m'avait beaucoup marqué !
Petit extrait nostalgique avec effets colorés voulus par le réalisateur !
4ème version cinématographique du roman de Pierre Benoit paru en 1919, L'ATLANTIDE de Edgar G. Ulmer sorti en 1961, est une curiosité kitch qui à l'époque m'avait beaucoup impressionnée.
On y retrouve un Jean Louis Trintignant totalement hébété, perdu dans le Hoggar et confronté à la mystérieuse Antinéa reine de l'Atlantide incarnée par l'actrice israélienne Haya Harareet. Une vraie vamp des sables, en qui on a bien du mal à reconnaître la timide et effarouchée Esther du Ben Hur de William Wyler (1959)!
Après une brêve carrière internationale elle épousera le réalisateur britannique Jack Clayton à qui l'on doit, en autres, Les chemins de la haute ville (1959), Les innocents (1961) et l'étrange et dérangeant Chaque soir à neuf heures (1967) dont Haya a cosigné le scénario.
Mais revenons à Antinéa interprétée tour à tour par Brigitte Helm (1932), Maria Montez (1949) et Ludmilla Tcherina (1972) :
On la retrouve en 1992 dans la dernière version de l'Atlantide, portée à l'écran, signée Bob Swaim. Ça commence à dater. Une nouvelle Antinéa ne devrait donc pas tarder à pointer le bout de son nez.
En attendant voici un extrait de la version qui m'avait tant marqué :
Pour le retour de cette rubrique longtemps absente un film de 1955 époque où triomphait le cinéma du samedi soir : OASIS d'Yves Allégret vu sans doute en 1956 au Palmarium de Tunis.
Une production franco-allemande d'après un roman et un scénario de Joseph Kessel. Tournée au Maroc, cette "aventure saharienne" très "exotique" est l'un des premiers films francais tourné en cinémascope. j'avais surtout été marqué par sa fin où Michèle Morgan est piétinnée par une horde de dromadaires ! Le reste est très flou dans ma mémoire d'autant qu'il est depuis pratiquement invisible.
On a du mal à imaginer aujourd'hui la popularité de Michéle Morgan star de l'époque qui dans les années 50 a tourné 24 films dont 4 rien qu'en 1955 ! Sa carrière au cinéma commence en 1935 pour se terminer en 1990 !
Un film d'animation qui m'avait à l'époque beaucoup marqué :
Sans doute sortait-il totalement de l'esthétisme "Disneyen" est cela suffisait à me ravir. Il faut dire que son créateur Stephen Bosustow avait quitté les studios Disney en 1941 après une grêve pour fonder avec une poignée d'animateurs très doués l'UPA (United Production of America) ou ils créent un style très éloigné des canons imposés par leur ex patron. En 1949 Bosustow produit son personnage vedette Mister Magoo. Ce vieux myope gaffeur est la vedette de ce dessin animé de 1959. 1001 Arabian Nights (en français Les aventures d'Aladin) sera un peu le chant du cygne de ce studio novateur.
Longtemps invisible on peut aujourd'hui le redécouvrir sur le net. J'avoue que j'étais un peu déçu en le retrouvant... tout ça est très daté, mais reste en effet très significatif du style UPA qui a été, en son temps, le premier à bousculer l'empire Disney.
un extrait :
et pour les courageux la version intégrale mais attention (bizarrerie du net) en espagnol !
Le film que je n'ai jamais vu :
1957 (sortie France)
Je lisais son adaptation en BD qui paraissait dans le journal de Mickey mais, déception, je n'ai jamais vu le film qui semble avoir eu une sortie assez discrète en France... depuis je rêve de le découvrir au hasard d'un zapping sauvage. Petit extrait :
1956 (sortie US)
Fess Parker (1924/2010) vedette Disney par excellence, était à l'époque l'idole de toute une jeunesse qui l'avait découvert dans les aventures de David Crockett. En france son prénom fut orthographié Fier ce qui était plus flatteur pour les oreilles francophones ! Il finira sa vie tranquillement loin des studios dans sa propriété viticole de Santa Ynez où il faisait déguster son vin aux visiteurs nostalgiques...
Récemment je suis allé en Orégon et j'ai vainement cherché des traces de ce film... Reste le roman, classique de la littérature enfantine, que l'on peut trouver chez les bouquinistes dans sa version bibliothèque rose :
en prime la chanson du film chantée dans sa version française par un chanteur bien oublié et pourtant l'une des rares vedettes black de la chanson française : John William
Un film de 1959 que j'avais découpé dans La vie du rail où il passait en feuilleton et que j'ai vu peu après lors de sa sortie en salle en 1960 :
4 titres pour le même film :
Northwest frontier étant son titre original, il a été retitré pour sa sortie en Australie : Empress of India et Flame over India aux USA.
Si il passe rarement à la télévision on peut par contre le trouver dans son intégralité sur le net !
En attendant que vous le découvriez en voici la bande annonce :
Un film de 1959 qui m'avait marqué à l'époque et que je n'ai jamais revu depuis. On ne le voit jamais à la télévision mais sur Youtube on peut le découvrir tronçonné. La preuve voici les 8 premières minutes :
et voici les 9 suivantes où l'on peut découvrir le chauve le plus célèbre du cinéma (de l'époque) avec... des cheveux. C'était un événement :