Alors que l'on ne parle que de la sortie et du futur triomphe aux Oscar du Revenant signé Alejandro González Iñárritu:
il est peut être temps de rappeler qu'il s'agit du remake d'un film de Richard C. Sarafian qui m'avait beaucoup plu lors de sa sortie en 1971 :
Le convoi sauvage (Man in the wilderness) avait en effet beaucoup impressionné la critique et le public à l'époque par son souffle épique et sa beauté "sauvage".
Comme le film de Iñárritu le film de Sarafian s’inspire de faits historiques, notamment des expéditions menées dans les années 1820 par le Major Andrew Henry, fondateur de la Rocky Mountain Fur Company, à travers le Nord-Ouest des États-Unis. Lors de l’une de ces expéditions, en août 1823, du côté de Thunder Butte (actuel Nord Dakota), un trappeur nommé Hugh Glass, ancien marin, fut attaqué par un ours et laissé pour mort par ses compagnons. Déchiqueté de la tête aux pieds, Glass trouva la force de survivre, de ramper jusqu’à la rivière voisine, puis de marcher à quatre pattes, et enfin de se dresser pour parcourir, seul et six semaines durant, les quelques 300 kilomètres le séparant de Fort Kiowa, à la confluence de la rivière White et du Missouri. Retrouvant ceux qui l’avaient abandonné, il renonça à la vengeance et reprit son activité de trappeur.
Si Léonardo DiCaprio est la star du Revenant, Richard Harris est celle du Convoi sauvage il y incarne le trappeur nommé dans cette version Zachary Bass.
Le parallele entre les deux film est intéressant d'autant que le film de Richard C Sarafian reste pour beaucoup un chef d'oeuvre méconnu, certes réalisé dans les années 70 et avec beaucoup moins de moyens que le film actuel.
Si Richard Harris n'a pas l'aura de la vedette de Titanic il avait toutefois une forte et talentueuse personnalité qui lui vallu une impressionnante carrière commençant en 1958 pour se terminer en 2002 par Harry Potter et la chambre des secrets, avec au passage quelques belles surprises :
et il chantait aussi... ici son plus grand succès : MacArthur Park
Une fois de plus les cinéphiles ont la mémoire courte ! Ciné nostalgie quand tu nous tiens...
Au cours d'un petit après-midi entre amis, Philippe Davenet se met au piano et rend un modeste hommage à Pierre Boulez en décryptant une partition parue dans le n° de Libération consacré à la mort du grand musicien. Puis il improvise très librement...
Notre amie la borne sans limite est toujours sur la place tiendra-t-elle encore longtemps ? Le feuilleton continue en 2016 !
Et un dernier regard vers 2015 avec une superbe image signée Pizd. Un beau clin d'oeil à cette merveilleuse édition du festival des Arcs qui nous a permis de tourner la page en beauté... ce qui n'était pas une mince affaire !