Depuis le temps qu'Anne Revel-Bertrand me parlait de « Son festival » Jeunesse tout court, je me suis enfin décidé à m’y rendre. Il faut dire qu’elle avait eu la gentillesse de me nommer président du Jury de cette 5ème édition.
Me voici donc à Rémalard-en-perche dans l’Orne en compagnie d’un très sympathique Jury… après celui du Festival Off-Courts cela fait une seconde merveilleuse rencontre ce mois de Septembre. Et comme à Trouville le courant est tout suite passé entre nous : Xavier Champagnac (réalisateur), Laure-Elie Chénier-Moreau (réalisatrice), Christiane Cleiss (scénariste et psychanalyste), Greg Germain (comédien, réalisateur et metteur en scène), Virginie Motte (productrice et réalisatrice) Philippe Troyon (réalisateur, scénariste et directeur de Périphérie) avec pour marraine et complice Fanny Cottençon qui nous a soutenu dans ce marathon où nous avons visionné 45 courts métrages en 3 jours ! Mais pourquoi s'en plaindre puisque la sélection était parfaite et rigoureuse... aussi les délibérations furent loin d'être simples.
Comme vous allez le constater dans les deux vidéos et les quelques photos qui suivent je n’ai pas eu à regretter ce trop court séjour dans le parc naturel du Perche !
Vendredi 24 septembre 2021
Samedi 25 septembre 2021
Sur scène en compagnie de Christiane Cleiss membre du jury lors de la cérémonie de clôture Avec Fanny Cottençon et Laure-Elie Chénier-Moreau débat animé par Hortense Volle Le prix Coup de cœur du Jury est remis à Antoine Robert pour son film Deux Oiseaux je prends la pose avec Xavier Champagnac pour un petit clin d'œil à notre amie commune Marie Vermillard
Voilà donc niché au cœur du Perche un festival à suivre de près et à encourager tant il est dynamique et convivial grâce à sa formidable équipe ! Merci encore à tous et à toutes et un super bravo à la vaillante Anne Revel-Bertand créatrice de ce bel évènement !
Une météo exceptionnelle, une très belle programmation de courts-métrages tous remarquables, un choix musical pertinent pour finir en beauté des journées où alternaient avec intelligence réunions professionnelles constructives et fêtes conviviales voilà les ingrédients qui ont fait de cette 22ème édition une réussite qui restera gravée dans ma mémoire de "Jury à vie" d'Off-Courts !
Le Festival Off-Courts affirme ainsi son exceptionnelle singularité !
Voici mon compte rendu très "privé" de ce beau séjour à Trouville sur mer :
Tout d'abord le jury :
Eric Ebouaney, Anne Benoît Anne Girouard, Stephanie Doncker et Claude duty.
Dès les premières minutes le courant est passé entre nous... étrange alchimie, sympathique et explosive, qui pour beaucoup a contribué à faire de ce festival 2021 une parfaite réussite.
Samedi 4 septembre 2021 (1)
1ère réunion Kino world. Premier contact pour le jury chez Charlotte Corday : Anne Girouard, Anne Benoît, Eriq Ebouaney… en compagnie de Cuchette, Dominique Pinon et notre mascotte Paul ! Embiance plage au village. Très belle expo des portraits du cinéma francais des années 60 signés Philippe R. Doumic. Devant les merveilleux cocktails de la Terrasse d’Eugène le courant passe entre les membres du jury et le parain et le maraine de la création émergente. : Dominique Pinon et Pascale Faure. Soirée de folie au village avec Lass !
Dimanche 5 septembre 2021 (2)
Je retrouve sur les murs des Cures Marines des fragments de la fresque disparue (signée André Lagrange) qui me plaisait tant dans le spa abandonné que squattait il y a bien longtemps le premier village Off-Courts. Emilie dans son rôle de présentatrice des projections de la sélection québécoise. Le jury est de plus en plus soudé ! 1erKino Kabaret de cette édition 2021. Concert Tempo Tempo. Pascale Faure tard dans la nuit trouvillaise.
Lundi 6 septembre 2021 (3)
Les Cures Marines au réveil, petits restos et terrasses, appartement privé face mer. Encore une séance de la sélection québécoise, cocktail puis diner en terrasse face au couché de soleil… mais pas de rayon vert en vue ! La performance de UHME électrise le village !
Mardi 7 septembre 2021 (4)
La traditionnelle fresque du village signée cette année par Bandy. Les équipes des Kinos cogitent sur la plage tandis que le jury déjeune aux Tennis sous la fenêtre de Marc et Nathalie. Remise du prix de France Télévision des jeunes producteurs annoncé par Manuel Alduy en personne sous l'œil attentif de Christophe Taudière ! Diner en compagnie des vainqueurs Helen Olive et Martin Bertier de 5 à 7 Films. C’est à nouveau la folie au village avec Ojos.
Mercredi 8 septembre 2021 (5)
Matinée consacrée aux rencontres professionnelles de Normandie-Images une réussite suivie d’un déjeuner très convivial aux Embruns. Après une projections des courts métrages primés à Cannes par Unifrante nous nous retrouvons tous au Cocktail qui finalise cette rétrospective. Petit diner au calme pour le jury à l’Etiquette rue des bains.
Jeudi 9 septembre 2021 (6)
Délibérations dans un salon « privé » de l’Hotel des Cures Marines. Très jeune public en marche. Réunion des associations normandes Normandie-Film, l’Arno et Normandie-Animation, suivie du coktail de Normandie-Image aux Tennis. 3ème et dernière soirée Kino Kabaret. Et pour finir cette journée d’anniversaire (et oui c’est toujours à Trouville que se passe cette célébration (très personnelle) puisque j’y suis Jury à vie ! Et cerise sur le gâteau (d'anniversaire) un concert de Lola… un beau cadeau !
Vendredi 10 septembre 2021 (7)
Et oui c’est déjà la cloture avec un très beau Palmares ! Jon Onj enflamme le village et la fête se termine très tard dans la nuit…o
et pour finir cette photo d'Eriq Ebouaney qui résume à elle seule la merveilleuse euphorie de ce festival Off-Courts 2021 !
Et bien vous allez tout savoir grâce à ce petit carnet de croquis vidéo capté pendant la 20ème édition du Festival International du Film Insulaire de Groix (le FIFIG).
17 minutes pour découvrir cette manifestation à l’ambiance exceptionnelle qui nous fait faire un tour des îles de la planète grâce à une très belle programmation de longs et de courts métrages (fictions, documentaires, animations, films de plasticiens…). Riche en échanges et découvertes c’est le rendez-vous devenu incontournable de tous ceux qui ont une île plantée dans la tête et le cœur.
Mardi 17 août La veille de l’ouverture au GRIPP (le village du festival) l’équipe met au parfum les bénévoles et c’est le premier repas sous la protection du homard bleu.
Mercredi 18 août premières séances au mythique cinéma des familles. J’assiste à la projection débat SOS Méditerranée. Première soirée du festival au GRIPP.
Jeudi 19 août dès le matin ça bouge dans le Bourg sur les terrasses des cafés et dans la librairie avec les séances de dédicaces, ici avec Willem le plus Groisillon des hollandais ! Après une séance petit tour au Port Tudy.
Vendredi 20 août je découvre l’île de Molène et ces secrets à la salle des fêtes grâce au très incisif film de Véronique Pondaven20 ans àMolène, jamais molénais… devenu un classique du documentaire insulaire pendant ce temps sur la pelouse du GRIFF les jeunes enfants s’activent. Débat avec Raharimanana le réalisateur malgache de Zaho Zay. Alors que la dernière séance se termine au Cinéma des Familles se termine le concert de Elida Alméida nous entraine aux îles du Cap Vert.
Samedi 21 août au village c’est déjà le palmarès avec son grand prix remis au documentaire Overseas, réalisé par Sung-A Yoon et produit par Quentin Laurent qui nous envoie un petit message en direct du continent !
Dimanche 22 août Le très réussi Le rire de Willem présenté par son réalisateur Tristan Thil. Ma dernière séance, mes dernières galettes aux GRIPP dans une belle ambiance…
Deux images pour rendre hommage à Jean-Claude Guezennec qui vient de nous quitter ! Il a marqué trois générations de passionnés de cinéma qui lui doivent pour la plupart de belles carrières !
Au saut du lit ce matin, soudain sans crier gare, il m’est venu l’envie de faire part de petites réflexions sur mes deux chocs cannois : Titane et Bruno Reinal !
Ni une ni deux je me lance, c’est bien la première fois que je me livre à ce type d’exercice, c’est brut de décoffrage... et encore je ne dis pas tout !
Voilà ! Vais-je renouveler cette expérience ? L'avenir nous le dira.
Voici un modeste carnet de notes de mon séjour au 74ème Festival de Cannes. Un retour en douceur après un an d'absence...
Vendredi 9 juillet premier jour.
Arrivée / Premier dîner en terrasse et soirée au nouveau QG de l'ACID...
Samedi 10 juillet 2ème jour.
Un petit tour au marché du film... une ambiance bien différente des années d'avant Covid 19 / Brunch de Normandie Images / La superbe vue de notre appartement cannois / Le noyau dur de l'équipe des Arcs Film Festival prêt pour une montée des marche / À la semaine de la critique, ovation pour Les amours d'Anaïs, j’avoue être moins enthousiasme...
Dimanche 11 juillet 3ème jour.
Réveil au Suquet avec une séance de pose sous mes fenêtres / Projection de Retour à Reims de Jean-Gabriel Périot à la Quinzaine des réalisateurs en présence d'Adèle Haenel / J’enchaîne avec Rien à foutre de Julie Lecoustre et Emmanuel Mare à la Semaine de la critique / Traditionnel dîner de l'équipe des Arcs film festivaldans la pizzeria où, il y a 15 ans, l'idée du festival c'est vraiment concrétisée... on arrose ça tard dans la nuit dans l'appartement de Claire notre attachée de presse !
Lundi 12 juillet 4ème jour.
La maison aux 1000 et 1 marches / Traditionnel rendez-vous matinal avec Colette au palais sur le stand Nespresso / Arrivée de Pascale elle découvre son Hôtel / Petit tour sur la plage de Quinzaine des réalisateurs / Petite conversation avec Claire-Marine grande prêtresse de la plage de Semaine de la critique / Projection choc de Bruno Reidal de Vincent Le port à la salle Miramar, un bel accueil très mérité / Boum improvisée sur la terrasse du stand Film France et pour finir bain de minuit pour l'équipe des Arcs Film Festival !
Mardi 13 juillet 5ème jour.
Projection dans la salle Lumière du film de Wes Anderson The French dispatch / Départ de Nuria en gare Cannes / Pierre-Emmanuel Fleurantin et Laurent Baujard se préparent pour la grande première de leur film La panthère de neiges qu'ils ont produit / Remise des prix du court métrage Unifrance... et le grand prix est : Solarium de Jonathan Koulavsky produit par Alice Bloch (Marianne Productions) un film soutenu par Normandie Images / Montée des marches et projection de Titane de Julia Ducournau et tout se termine au Five pour la fête du Léopard des neige...
Mercredi 14 6ème et dernier jour.
14 juillet cannois / Sympathique déjeuner entre amis chez Astoux... ouf ! Pour la petite bande historique Rouennaise de Cannes la tradition est respectée ! / Dernière grande flânerie sur la croisette / Projection de Red Rocket de Sean Baker beau succès pour ce film très sympathique / Petite pause à la plage de la Quinzaine et dernière montée des marches pour Les Olympiades de Jacques Audiard... derniers applaudissements !
Petits bonus : en avant première l'affiche du film produit par Pierre-Emmanuel Fleurantin et Laurent Baujard :
L'affiche de mon film coup de cœur :
Les jurys et les lauréats des prix Unifrance du court métrage
quant à la palme d'or Titane de Julia Ducournau voilà...
Ma petite réflexion personnelle sur le film :
Assommés d’images hyper-violentes, envoûtés par des musiques choisies avec maestria et humour, grisés de lumières éblouissantes et de sons tonitruants… les spectateurs groogys deTitane finissent par accepter sans broncher l’édifiante image finale où l’on voit, au son de chœurs angéliques, nimbé dans une lumière mordorée un Vincent Lindon « père éternel » tenant dans ses bras dans une posture mariale saint sulpicienne un bébé mutant aux vertèbres de titane. Devant cette image christique à la virilité triomphante nous oublions tous la mère porteuse réduite à l’état de chrysalide rejetée dans le néant, en off d’un écran qui pendant toute la projection n’a cessé de nous aveugler.
Le choix de la palme d’or du 74ème festival de Cannes est une victoire féministe qui couronne une jeune cinéaste très talentueuse… certes, mais le film est t-il vraiment féministe ? Dégrisés nous remontons alors le fil de cette histoire édifiante qui se retourne comme un gant laissant apparaître toutes ses contradictions et ses ficelles. Et nous réalisons alors que Titane s’apparente plus au cinéma de Beineix et Besson qu’à celui de Lynch et de Chronenberg et encore moins à celui de Claire Denis et de Jane Campion…
Deux phrases assez inquiétantes quand on a vu le film : « Un monde plus fluide et plus inclusif » on cherche en vain ce monde là dans le film ! Quant à « …nos expériences de cinéma » OK mais de là à les faire basculer dans nos vies ?????? Ça demande réflexion : Enfance « vénéneuse », meurtres, substitution d’identité, scarifications, automutilations…
Et pour finir en musique la superbe ambiance musicale d'une des séquences "choc" du film qui en compte beaucoup vous l'aurez compris... Oui Titane c'est vraiment quelque chose... mais ????
J'apprends avec tristesse le décès de Bertrand Tavernier... dans mes archives je retrouve deux photos d'une master class qu'il avait donnée aux Arcs Film Festival en 2014 :
et je relis avec émotion et grande fierté le texto qu'il m'avait envoyé le mercredi de la sortie de Chez nous c'est trois :
Claude, j'ai beaucoup aimé ton film que je viens de voir ce soir. Il est touchant, tendre, cocasse, à peine exagéré (Monsieur Mirmont) est formidable, les conditions de projection, les salles vides à la fin ou alors les questions qu'on arrète brusquement alors que cela prenait. Le personnage de Judith Godrèche qui bascule tout à coup et se révèle différente…Noémie est vachement bien mais aussi Marie Kremer… Manque juste la réception par les édiles avec médailles de la ville.
Bertrand Tavernier
Voici une belle photo extraite de Chez nous c'est trois qui semble lui rendre hommage !
Aujourd'hui dans cette première rubrique Ciné-nostalgie de l'année 2021 pas de film mais un de mes plus grands fantasmes d'enfant : Le cinébana
Lecteur assidu du journal Spirou je craquais littéralement devant les pubs pour ce projecteur en carton à découper et à monter
Il faut croire hélas, que je n'ai jamais atteint le nombre suffisant de points à découper sur les boites de Banania pour obtenir cette petite merveille.
C'est devenu aujourd'hui un objet convoité par de nombreux collectionneurs tout aussi nostalgiques que moi j'imagine !
Et oui j'étais déjà mordu de cinéma !
Le Cinébana restera toujours pour moi une extraordinaire lanterne magique. Combien de vocations de cinéastes, d'exploitants, de producteurs... lui doit-on ?
Pour terminer ma petite liste de COUPS DE CŒUR DU JOUR j’ai choisi deux courts métrage d’animation, c’est il faut le dire mon cinéma de prédilection. Deux films qui sont dans la sélection labo, c’est aussi ma sélection de prédilection, bien que je trouve parfois ses contours un peu flous… mais c’est une autre histoire !
Empty place de Geoffroy de Crécy produit par Autour de minuit • 9'
Deux coups de cœur produits par deux producteurs dont j’ai toujours aimé les choix et les engagements cinématographiques !
Pour revenir à ces coups de cœur je tiens à souligner la très belle sélection de cette année qui m’a semblée d’un très très bon niveau… j’ai remarqué d’autres courts métrages peut être moins coups de cœur mais qui feront tous que 2021 restera dans nos mémoires non parce-qu’il s’agissait d’un festival « fantôme » mais parce-que paradoxalement il nous a proposé trois élections d’un niveau exceptionnel !
Bravo à toute l’équipe de sauve qui peut le court métrage !
RETOUR VERS LE FUTUR samedi 8 février 2020
Et c'est déjà la clôture de ce 42ème Festival du court métrage de Clermont-Ferrant.
TOTAL FLASHBACK
La clôture 2010
La clôture 2015
La clôture 2018
Je laisse le mot de la fin à la Vercingétorix d’honneur 2021 :
Pour les festivaliers le vendredi c’est la veille de la soirée de clôture où sera révélé le palmarès. Dans les brasseries, les cafés, les restos, les couloirs de la Maison de la Culture, les files d’attente, les discutions, les affrontements et les pronostiques vont bon train ! Cette année j’ai du mal à imaginer cette fébrilité qui semble s’évaporer dans la virtualité ambiante.
Mes COUPS DE CŒUR DU JOUR vont vers deux courts métrages très représentatifs de la tendance du cinéma français d’aujourd’hui : les films « garçons perdus cheveux gras ». En effet depuis quelques années nous voyons sur les écrans de nombreux films où l’on retrouvent des jeunes hommes (de 20 à 35 an) tous un peu hirsutes, dépenaillés, un brin perdus, déprimés, souvent largés par leurs copines, parfois sans boulot mais tous face à des femmes volontaires, séduisantes, équilibrées. Bref depuis le tout début des années 2000, très « filles perdues cheveux gras », les curseurs semblent s’être totalement inversés. Sur la dizaine de films « garçons perdus cheveux gras » dans la sélection française de cette année j’en ai retenu deux qui m’ont beaucoup touché :
Les mauvais garçons de Elie Girard produit par les Films du Grand Huit • 40'
RETOUR VERS LE FUTUR vendredi 7 février 2020 Depuis plusieurs années le vendredi c'est le jour de notre traditionnel dîner de fromage chez Olivier Nivesse avec toujours une petite pensée pour son créateur Michel Coulombe. Rien à dire de plus sur cet agréable moment du festival les images, quoique brèves, parlent d'elles mêmes !
TOTAL FLASHBACKImages impressionnistes qui semblent patinées par les ans… un flou qui commence à envahir nos souvenirs du temps d’avant les gestes barrières et où le monde entier circulait librement. La preuve en images :
Festival du court métrage de Clermont Ferrant 2013