Au saut du lit ce matin, soudain sans crier gare, il m’est venu l’envie de faire part de petites réflexions sur mes deux chocs cannois : Titane et Bruno Reinal !
Ni une ni deux je me lance, c’est bien la première fois que je me livre à ce type d’exercice, c’est brut de décoffrage... et encore je ne dis pas tout !
Voilà ! Vais-je renouveler cette expérience ? L'avenir nous le dira.
Voici un modeste carnet de notes de mon séjour au 74ème Festival de Cannes. Un retour en douceur après un an d'absence...
Vendredi 9 juillet premier jour.
Arrivée / Premier dîner en terrasse et soirée au nouveau QG de l'ACID...
Samedi 10 juillet 2ème jour.
Un petit tour au marché du film... une ambiance bien différente des années d'avant Covid 19 / Brunch de Normandie Images / La superbe vue de notre appartement cannois / Le noyau dur de l'équipe des Arcs Film Festival prêt pour une montée des marche / À la semaine de la critique, ovation pour Les amours d'Anaïs, j’avoue être moins enthousiasme...
Dimanche 11 juillet 3ème jour.
Réveil au Suquet avec une séance de pose sous mes fenêtres / Projection de Retour à Reims de Jean-Gabriel Périot à la Quinzaine des réalisateurs en présence d'Adèle Haenel / J’enchaîne avec Rien à foutre de Julie Lecoustre et Emmanuel Mare à la Semaine de la critique / Traditionnel dîner de l'équipe des Arcs film festivaldans la pizzeria où, il y a 15 ans, l'idée du festival c'est vraiment concrétisée... on arrose ça tard dans la nuit dans l'appartement de Claire notre attachée de presse !
Lundi 12 juillet 4ème jour.
La maison aux 1000 et 1 marches / Traditionnel rendez-vous matinal avec Colette au palais sur le stand Nespresso / Arrivée de Pascale elle découvre son Hôtel / Petit tour sur la plage de Quinzaine des réalisateurs / Petite conversation avec Claire-Marine grande prêtresse de la plage de Semaine de la critique / Projection choc de Bruno Reidal de Vincent Le port à la salle Miramar, un bel accueil très mérité / Boum improvisée sur la terrasse du stand Film France et pour finir bain de minuit pour l'équipe des Arcs Film Festival !
Mardi 13 juillet 5ème jour.
Projection dans la salle Lumière du film de Wes Anderson The French dispatch / Départ de Nuria en gare Cannes / Pierre-Emmanuel Fleurantin et Laurent Baujard se préparent pour la grande première de leur film La panthère de neiges qu'ils ont produit / Remise des prix du court métrage Unifrance... et le grand prix est : Solarium de Jonathan Koulavsky produit par Alice Bloch (Marianne Productions) un film soutenu par Normandie Images / Montée des marches et projection de Titane de Julia Ducournau et tout se termine au Five pour la fête du Léopard des neige...
Mercredi 14 6ème et dernier jour.
14 juillet cannois / Sympathique déjeuner entre amis chez Astoux... ouf ! Pour la petite bande historique Rouennaise de Cannes la tradition est respectée ! / Dernière grande flânerie sur la croisette / Projection de Red Rocket de Sean Baker beau succès pour ce film très sympathique / Petite pause à la plage de la Quinzaine et dernière montée des marches pour Les Olympiades de Jacques Audiard... derniers applaudissements !
Petits bonus : en avant première l'affiche du film produit par Pierre-Emmanuel Fleurantin et Laurent Baujard :
L'affiche de mon film coup de cœur :
Les jurys et les lauréats des prix Unifrance du court métrage
quant à la palme d'or Titane de Julia Ducournau voilà...
Ma petite réflexion personnelle sur le film :
Assommés d’images hyper-violentes, envoûtés par des musiques choisies avec maestria et humour, grisés de lumières éblouissantes et de sons tonitruants… les spectateurs groogys deTitane finissent par accepter sans broncher l’édifiante image finale où l’on voit, au son de chœurs angéliques, nimbé dans une lumière mordorée un Vincent Lindon « père éternel » tenant dans ses bras dans une posture mariale saint sulpicienne un bébé mutant aux vertèbres de titane. Devant cette image christique à la virilité triomphante nous oublions tous la mère porteuse réduite à l’état de chrysalide rejetée dans le néant, en off d’un écran qui pendant toute la projection n’a cessé de nous aveugler.
Le choix de la palme d’or du 74ème festival de Cannes est une victoire féministe qui couronne une jeune cinéaste très talentueuse… certes, mais le film est t-il vraiment féministe ? Dégrisés nous remontons alors le fil de cette histoire édifiante qui se retourne comme un gant laissant apparaître toutes ses contradictions et ses ficelles. Et nous réalisons alors que Titane s’apparente plus au cinéma de Beineix et Besson qu’à celui de Lynch et de Chronenberg et encore moins à celui de Claire Denis et de Jane Campion…
Deux phrases assez inquiétantes quand on a vu le film : « Un monde plus fluide et plus inclusif » on cherche en vain ce monde là dans le film ! Quant à « …nos expériences de cinéma » OK mais de là à les faire basculer dans nos vies ?????? Ça demande réflexion : Enfance « vénéneuse », meurtres, substitution d’identité, scarifications, automutilations…
Et pour finir en musique la superbe ambiance musicale d'une des séquences "choc" du film qui en compte beaucoup vous l'aurez compris... Oui Titane c'est vraiment quelque chose... mais ????
J'apprends avec tristesse le décès de Bertrand Tavernier... dans mes archives je retrouve deux photos d'une master class qu'il avait donnée aux Arcs Film Festival en 2014 :
et je relis avec émotion et grande fierté le texto qu'il m'avait envoyé le mercredi de la sortie de Chez nous c'est trois :
Claude, j'ai beaucoup aimé ton film que je viens de voir ce soir. Il est touchant, tendre, cocasse, à peine exagéré (Monsieur Mirmont) est formidable, les conditions de projection, les salles vides à la fin ou alors les questions qu'on arrète brusquement alors que cela prenait. Le personnage de Judith Godrèche qui bascule tout à coup et se révèle différente…Noémie est vachement bien mais aussi Marie Kremer… Manque juste la réception par les édiles avec médailles de la ville.
Bertrand Tavernier
Voici une belle photo extraite de Chez nous c'est trois qui semble lui rendre hommage !
Aujourd'hui dans cette première rubrique Ciné-nostalgie de l'année 2021 pas de film mais un de mes plus grands fantasmes d'enfant : Le cinébana
Lecteur assidu du journal Spirou je craquais littéralement devant les pubs pour ce projecteur en carton à découper et à monter
Il faut croire hélas, que je n'ai jamais atteint le nombre suffisant de points à découper sur les boites de Banania pour obtenir cette petite merveille.
C'est devenu aujourd'hui un objet convoité par de nombreux collectionneurs tout aussi nostalgiques que moi j'imagine !
Et oui j'étais déjà mordu de cinéma !
Le Cinébana restera toujours pour moi une extraordinaire lanterne magique. Combien de vocations de cinéastes, d'exploitants, de producteurs... lui doit-on ?
Pour terminer ma petite liste de COUPS DE CŒUR DU JOUR j’ai choisi deux courts métrage d’animation, c’est il faut le dire mon cinéma de prédilection. Deux films qui sont dans la sélection labo, c’est aussi ma sélection de prédilection, bien que je trouve parfois ses contours un peu flous… mais c’est une autre histoire !
Empty place de Geoffroy de Crécy produit par Autour de minuit • 9'
Deux coups de cœur produits par deux producteurs dont j’ai toujours aimé les choix et les engagements cinématographiques !
Pour revenir à ces coups de cœur je tiens à souligner la très belle sélection de cette année qui m’a semblée d’un très très bon niveau… j’ai remarqué d’autres courts métrages peut être moins coups de cœur mais qui feront tous que 2021 restera dans nos mémoires non parce-qu’il s’agissait d’un festival « fantôme » mais parce-que paradoxalement il nous a proposé trois élections d’un niveau exceptionnel !
Bravo à toute l’équipe de sauve qui peut le court métrage !
RETOUR VERS LE FUTUR samedi 8 février 2020
Et c'est déjà la clôture de ce 42ème Festival du court métrage de Clermont-Ferrant.
TOTAL FLASHBACK
La clôture 2010
La clôture 2015
La clôture 2018
Je laisse le mot de la fin à la Vercingétorix d’honneur 2021 :
Pour les festivaliers le vendredi c’est la veille de la soirée de clôture où sera révélé le palmarès. Dans les brasseries, les cafés, les restos, les couloirs de la Maison de la Culture, les files d’attente, les discutions, les affrontements et les pronostiques vont bon train ! Cette année j’ai du mal à imaginer cette fébrilité qui semble s’évaporer dans la virtualité ambiante.
Mes COUPS DE CŒUR DU JOUR vont vers deux courts métrages très représentatifs de la tendance du cinéma français d’aujourd’hui : les films « garçons perdus cheveux gras ». En effet depuis quelques années nous voyons sur les écrans de nombreux films où l’on retrouvent des jeunes hommes (de 20 à 35 an) tous un peu hirsutes, dépenaillés, un brin perdus, déprimés, souvent largés par leurs copines, parfois sans boulot mais tous face à des femmes volontaires, séduisantes, équilibrées. Bref depuis le tout début des années 2000, très « filles perdues cheveux gras », les curseurs semblent s’être totalement inversés. Sur la dizaine de films « garçons perdus cheveux gras » dans la sélection française de cette année j’en ai retenu deux qui m’ont beaucoup touché :
Les mauvais garçons de Elie Girard produit par les Films du Grand Huit • 40'
RETOUR VERS LE FUTUR vendredi 7 février 2020 Depuis plusieurs années le vendredi c'est le jour de notre traditionnel dîner de fromage chez Olivier Nivesse avec toujours une petite pensée pour son créateur Michel Coulombe. Rien à dire de plus sur cet agréable moment du festival les images, quoique brèves, parlent d'elles mêmes !
TOTAL FLASHBACKImages impressionnistes qui semblent patinées par les ans… un flou qui commence à envahir nos souvenirs du temps d’avant les gestes barrières et où le monde entier circulait librement. La preuve en images :
Festival du court métrage de Clermont Ferrant 2013
À Rouen mon sac* du festival semble un accessoire totalement anachronique et dérisoire, alors que tranquillement devant mon ordinateur je me balade sur https://online.clermont-filmfest.org pour repérer mes coups de cœur dans les sélections française et labo 2021 (j’avoue honteusement que j’attends le palmares final pour aborder les courts métrage internationaux). Aujourd’hui l’heureux élu est :
COUP DE CŒUR DU JOUR :
Jeunesse perdue de François Zabaleta produit par François Zabaleta • 9'
Un très court métrage où l’on retrouve toute la patte de ce talentueux réalisateur plasticien plusieurs fois sélectionné à Clermont.
(programme F3 pages 95)
RETOUR VERS LE FUTURJeudi 6 février 2021
Avec Annick Rivoireet Claire Diaonous en sommes à notre 91ème réalisateur à la fin de cet Expresso ! Petite escale en musique à l'expo des affiches polonaises sous les voûtes de la Chapelle des Cordeliers. Autre pause musicale, à la sono pas très au point, chez Sooji petit restaurant Coréen face à la Maison de la Culture. Et finir la journée au traditionnel dîner de la SACD où je retrouve beaucoup de réalisateurs et de producteurs amis... les discussions sont très animées pour se terminer tard dans la nuit !
TOTAL FLASHBACKImages impressionnistes qui semblent patinées par les ans… un flou qui commence à envahir nos souvenirs du temps d’avant les gestes barrières :
Jeudi 9 février 2017 l'Expresso du matin, L'effervescence du marché, un petit tour au trombinoscope, le fameux diner de la SACD et l'on finit la soirée à la fête de l'Agence du Court Métrage
6ème jour et déjà le jour de la clôture se pointe à l’horizon… mais non, cette année sur la plateforme vous pourrez voir les films primés jusqu’au 13 révrier, je rêve !
COUP DE CŒUR DU JOUR :
J’ai eu la chance de voir tous les films des compétitions nationale et labo. Dégagé cette année de mes obligations de modérateur, je peux donc sans soucis vous faire part de mes coups de cœur : Aujourd’hui 6ème jour du festival je fais une petite incurtion dans la sélection labo où vous recommande
ORGIASTIC HYPER-PLASTIC de Paul Bush produit par Late Love Production • 7'
Un étourdissant feu d’artifice visuel ou triomphe le plastique sous toutes ses formes et ses couleurs !
Nous sommes déjà à mi-festival, le temps file... et nous bouclons l'Expresso de ce mercredi 5 février avec notre 73ème invitée Azadeh Moussavi une réalisatrice iranienne pour son film La visite. Au cinéma le Capitole je découvre la collection Canal+ 2020 ayant pour thème la comédie musicale. Grande première cette année : un diner très privé celui de "Anciens du Festival" qui s'annonce le premier d'une longue série (enfin on peut toujours le souhaiter) Avec mes 38 ans d'ancienneté je suis le vétéran de cette sympathique assemblée internationale. Et c'est la soirée Canal+ dans un très agréable lieu confidentiel... des terrasses en plein Clermont sous une température clémente !
TOTAL FLASHBACK Images impressionnistes qui semblent patinées par les ans… un flou qui commence à envahir nos souvenirs du temps d’avant les gestes barrières :
Encore un Mercredi : 4 février 2015 le festival enneigé ou l’on retrouve à nouveau « l’ Expresso du matin », La Javanaise, le marché, les files d’attente, le diner de la SACD et beaucoup d’autres choses au temps du total presentiel avec en prime, au passage le beau beau sourire de Rosto !
Trois mercredi 2021, 2020 et 2015, quitte à me répéter : Comme vous le voyez les journées de festivals d'année en année se dupliquent inlassablement à l'identique et pourtant toujours différentes... c'est ce qui fait la magie de ces instants suspendus dans le temps où nous évoluons à la manière d'un Bill Murray bloqué dans un jour sans fin ! La pandémie a brisé ce bouillonnant "rituel tribal" des festivals à travers le monde...
Chez vous, vous êtes sur le site du festival ( online.clermont-filmfest.org ) et vous vous demandez quoi choisir au milieu de toutes les programmations des cette 43 ème édition et bien… j’ai eu la chance de voir tous les films des compétitions nationale et labo. Dégagé cette année de mes obligations de modérateur, je peux donc sans soucis vous faire part de MES COUPS DE CŒUR. Aujourd’hui 5ème jour du festival je vous recommande :
Finale de Stéphan Castang produit par Takami Productions • 26'
Un des courts métrages les plus marquant de cette sélection. Je n’en dirai pas plus !
Les débats "Expresso" du matin salle Gripel, au marché Pascale Faure lance la nouvelle collection de courts métrages Canal+, coup d'envoi de la Fête du Court par Samuel Prat et Alain Chamfort... et finir à la fête d'Autour de Minuit !
TOTAL FLASHBACK Images impressionnistes qui semblent patinées par les ans… un flou qui commence à envahir nos souvenirs du temps d’avant les gestes barrières :
Retour sur un moment émouvant du festival de Clermont 2016 : le départ de Roger Gonin un des membres fondateurs, figure légendaire et cheville ouvrière du festival…
Si le festival de Clermont occupe une très grande place dans la vie de Roger il à aussi une passion pour les lanternes magiques qu'il est collectionne et dont il est l’un des plus grands spécialistes ! Pour preuve cette petite vidéo tournée lors du festival à Clermont en 2018
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A Rouen comme à Clermont sans doute, ce lundi tout est calme dans les rues ? Mais j’espère que sur le net il n’en est pas de même pour les amateurs de courts métrages à l’affut sur le site du festival https://online.clermont-filmfest.org !
Vous vous demandez quoi choisir au milieu de toutes ces programmations et bien voici mon… COUP DE CŒUR DU JOUR :
J’ai eu la chance de voir tous les films de la compétition nationale et du labo. Dégagé cette année de mes obligations de modérateur, je peux donc sans soucis vous faire part de mes coups de cœur : Aujourd’hui 4ème jour du festival je vous recommande
SOUVENIR SOUVENIR de Bastien Dubois produit par Blast Production • 15'
Un merveilleux documentaire-animé signé par le réalisateur de Madagascar, carnet de voyage (2009). Souvenir Souvenir m’avait beaucoup impressionné quand je l’ai découvert en septembre dernier au Festival Off-Courts de Trouville. Je suis très heureux de le voir en sélection officielle à Clermont cette année !
Une journée sans vidéo. Mais avec un bel article dans La Montagne !
Nous en sommes déjà à 31 réalisateurs aux "Expresso". Je découvre le marché qui vient d'ouvrir, je rattrappe quelques films dans la grande salle pour me rafraîchir la mémoire.
TOTAL FLASHBACKImages impressionnistes qui semblent patinées par les ans… un flou qui commence à envahir nos souvenirs du temps d’avant les gestes barrières :
Itinéraire d’un festivalier le lundi 3 février 2014 : Réveil à l’hôtel Mercure, la salleGripel, la carte de La Javanaise à midi, pause au Mercure, un petit tour à la Maison de la Culture, apéro au marché, sortie de projo salle Cocteau, fête Autour de minuit au 101 et on finit la soirée par un diner tardif au pied de la cathédrale !
Comme vous le voyez les lundis de festivals d'année en année se dupliquent inlassablement à l'identique et quand même toujours différents... La pandémie a brisé le bouillonnant "rituel tribal" des festivals à travers le monde... preuve implacable : le plan 2021 des lieux phares du festival dans Clermont :
Les vidéos d'archives provenant de la plateforme Dailymotion semblent échapper à mon contrôle en se mettant automatiquement en mode lecture et sont suivies de messages publicitaires... faites moi part de vos remarques où de vos conseils pour essayer d'y remédier... Merci !