Février 2017 je termine la réalisation de mon 27ème court métrage et je fais un break pour rejoindre Clermont.
Ce sera mon 35ème festival et il faut bien l’avouer il marquera pour moi une nouvelle étape car en effet les expresso du matin bougent !
Petit historique :
1982
Mon premier Clermont en tant que réalisateur sélectionné. Les organisateurs m’ayant vu animé des débats aux rencontres du jeune cinéma à Rouen (festival aujourd’hui disparu) me demandent d’assurer l'animation des séances l’année suivante.
De 1983 à 1984
Mes premiers débats en salle au Cinéma Paris 1 sous l'écran de 18h à 24h (Mon mode de fonctionnement au festival des Arcs aujourd’hui, étrange retour aux sources !)
En 1983 sur scène mais pour quelle occasion ?
1985
Toujours seul le matin mais cette fois salle Gaillard dans une formule « rencontres» du 10h.30 à 13h.
1986 à 1989
Arrivée de Raphaël Chauvet toujours le matin 10h.30 à 13h. salle Gaillard
1990 à 2001
Gros bouleversements nous intégrons le 4ème étage de la maison des congrès (10 h à 13 h.) Le festival est devenu très important. Le duo Raphaël/Claude est rodé !
2002 à 2008
Fin 2001, « le choc » disparition de Raphaël Chauvet ! J’hésite à reprendre les débats mais on m’annonce l’arrivée d’un journaliste québécois Michel Coulombe cela suffit à faire renaître ma curiosité et mes envies avec en prime un nouveau lieu et une nouvelle appellation : les Expresso salle Gripel, toujours de 10h à 13h.
Débutent alors les joyeuses années Coulombe ! Riches en accents divers, en traductions coréennes improbables, en super carbone, en fromages, en restos/cantines plus ou moins fiables, en débats passionnées, en échanges de potins franco/québécois et en belles et multiples rencontres !
2009 à 2013
L’équipe grossit avec l’arrivée de Alain Burosse, dans sa musette tous les réalisateurs de la sélection Labo. Plus de films, plus de réalisateurs, les horaires changent : 9h30 à 13h30. Alain s’éclipse discrètement en nous laissant en compagnie d’Annick Rivoire…
2014 à 2016
Annick Rivoire prend le relais d’Alain en nous rejoignant vraiment. Un nouveau trio est en marche.
2017
Nouveau choc, j’apprends l’absence de Michel ! Un vide ! La fin d’une époque !
Nouvelles hésitations… tant années déjà passées… et à l’horizon les 40 ans du festival !
Mais bon, mon sort est lié à cette manifestation depuis 1982, où jeune réalisateur je venais présenter un de mes tout premier court métrage ! Depuis nos deux itinéraires sont à la fois parallèles et confondus. J'ai suivi la croissance de ce qu’est devenu ce géant aux multiple facettes. Plus discrètement, j’ai moi aussi évolué, continué à faire du cinéma, 27 courts métrages, 3 longs métrages et me revoici à Clermont pour mon 35ème festival !
Une page se tourne !
Une fois encore la curiosité me tenaille et suis très heureux et curieux d’accueillir un nouveau visage doublé semble t’il d’une nouvelle belle personnalité : Claire Diao !
Mais, attention, je sais que quelque part sous des soleils lointains et divers Raphaël, Michel et Alain veillent sur moi !
Reste cette anecdote qui me marquera pour toujours :
Un soir à la fin d'une projection, dans le grand hall du palais des congrès la foule, comme seule on peut en voir à Clermont, se presse pour sortir. Dehors, pendant la séance, le froid, le givre, la neige ont redoublé. Le public par paquets se bouscule sur les marches verglacées. Un homme m’interpelle alors dans la cohue et m’interroge fermement en me fusillant du regard : « C'est dangereux, quand même, vous pourriez mettre du sel ! ».
Je restais debout les marches, sans réponse, hébété, bousculé, assommé… Le festival m’avait dévoré !
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