Je me permets de retranscrire cette interview de mon amie Marie Vermillard faite par le site Fiches du Cinéma :
https://www.fichesducinema.com/2020/03/chronique-6-marie-vermillard-cineaste/
j'avoue ne pas y avoir résisté car dans certains passages je m'y suis totalement reconnu :
Marie Vermillard est réalisatrice. Elle est notamment l’auteure de Lila Lili, Petites révélations et, avec Joël Brisse, Suite parlée – Récits de souvenirs enfouis
Sur quoi travailliez-vous quand est arrivé le confinement ? Quelles implications professionnelles et économiques a ou va avoir l’épidémie pour vous ?
Des solutions se mettent-elles déjà en place pour s’adapter à ces bouleversements ? Est-ce que vous travaillez pendant le confinement : à quoi et comment
Est-ce que la réclusion forcée vous paraît propice à l’écriture, à la création, ou est-elle au contraire une entrave ?
Chères Fiches du Cinéma,
Il y a plus de 20 ans j’ai choisi de vivre en partie dans un village, au fil du temps cette partie est devenue la plus importante. Ici à Pompignan, le confinement n’a pas été un électrochoc, une rupture, ma rue conduit à deux chemins, l’un va au cimetière, l’autre traverse les vignes et mène à la garrigue, chacun dans le village y passe à un moment, discussions par la fenêtre. Je ne suis pas sevrée de visages, j’aime regarder les autres, je fais des croquis filmés que je partage avec ceux qui vivent ici, toute circonstance est bonne pour saisir les rites de cette petite communauté. Avec ce confinement pas de rupture violente comme cela semble être le cas pour les citadins pris dans le mouvement professionnel et social. La communauté du village nous dé-professionnalise, nous dé-classocialise, aucun angélisme : ici il y a ceux qui travaillent dur et ceux dont les familles sont nanties depuis des générations, ceux qui viennent du Portugal pour extraire la pierre de la carrière, ceux qui travaillent la terre et ceux qui prennent leur voiture pour rejoindre la ville chaque jour. On se voit, on se parle, on se regarde, on s’aime ou pas, mais on vit ensemble. Le choc vécu par ceux de la ville, souvent cloisonnés dans leur classe sociale, leur profession, leur génération, leurs affinités, leur quartier, n’a pas eu lieu ici.
Puis-je répondre à vos questions si liées à un statut professionnel ? Le cinéma est dans ma vie mais la sphère professionnelle du cinéma non. Ici je suis Marie, pas une réalisatrice, beaucoup ne connaissent pas mes films, personne pour me dire “alors, ce confinement, quelles conséquences sur ton travail ?”, ça n‘a aucun sens pour eux, pourtant ils savent que je filme tout le temps et ils regardent mes croquis pompignanais avec intérêt, ils tombent parfois par hasard sur mes autres films, les professionnels, certains vibrent, victoire ! d’autres disent, c’est spécial hein ! et ça s’arrête et c’est bien ainsi. Ils prennent ce qu’ils ont à prendre. Quand je réalise, je ne lâche rien mais après je laisse vivre… Mon problème ou ma chance est que mes passions sont multiples : l’homme qui partage ma vie, le paysage, la beauté, les animaux, la cuisine, le rire, la justice, les visages, le vin, les amis, ce village et ceux qui l’habitent, ce que je filme, vraies productions ou croquis, même intensité, même excitation, même folie, même maniaquerie, même jouissance. Les films que je regarde sont peu nombreux à me bousculer, de temps en temps jaillit un film étonnant et détonnant venu du fond d’un être de chair, et là : leçon de modestie. Ici personne à qui parler du cinéma, c’est un territoire secret que je partage avec mon compagnon ou avec certains visiteurs ou bien j’attends mes séjours à Paris ou les festivals, les rencontres cinématographiques, pour en découdre avec ceux qui ont la même maladie.
Vous me demandez où j’en suis, et bien depuis douze ans j’ai enterré 5 scénarii de films longs dans des tiroirs après passage dans les commissions, auprès des télévisions avec souvent ce que j’appelle le résultat Poulidor : pas loin mais pas bon. J’ai eu des producteurs différents, compétents, je passais quelques étapes et puis le mur, pouf, dans le tiroir, pas moyen de trouver l’argent nécessaire. Je ne m’arc-boute pas devant mes défaites, je réalise des films autrement, ce qui me permet d’être en colère mais sans aigreur ni dépression. J’apaise mes désirs avec des films, courts, moyens métrages, des films croquis, des films essais, je n’arrête pas de tourner, de monter, j’ai la chance d’être parfois accompagnée par une production, toujours soutenue par des techniciens et des acteurs fidèles, et de montrer.
Je suis un peu confinée depuis plusieurs années dans un hors champ professionnel mais je n’accuse personne, mes désirs, mes goûts m’isolent, ça fait longtemps que je dis que je n’aime pas l’époque et elle me le rend. Une époque où est mis à mal tout ce qui a valeur à mes yeux. C’est vrai pour la vie comme pour le cinéma. Le cinéma n’est pas forcément narratif, pas forcément sociétal, pas forcément artiste, pas forcément populaire, pas forcément élitiste, pas forcément commercial, pas forcément défini par un seul adjectif. Le cinéma dans mes rêves est une multitude de parcelles de vérité(s) : l’expérience de chacun mise à nue. Des films comme des lunettes subjectives débarrassées le plus possible des objectifs dictés par tout pouvoir médiatique, politique, clanique, communautaire ou élitiste.
Les grands, les très grands cinéastes de ces 20 dernières années passent à travers les mailles du filet et nous vivons avec le regard de Nuri Bilge Ceylan, Jia Zhangke, Quentin Tarantino, Kelly Reichardt, Wang Bing… Stop, je ne citerai pas les Français(e)s de cette trempe mais il y en a, et puis aussi des cinéastes méconnus venant de toutes les parties du monde qui continuent à tisser comme ils peuvent (l’Acid a mis en lumière quelques pépites).
Ces derniers mois je n’ai pas pu m’empêcher de repêcher un vieux désir, un récit moyenâgeux drôle et philosophique à la fois, je veux que ce film existe, il est depuis longtemps dans ma vie, des producteurs bienveillants et capables m’ont soutenue, j’ai trouvé une partie de l’argent mais jamais assez pour le réaliser. Autre question que je me pose : quand on a un désir de film depuis longtemps, est-ce que cela rend le film obsolète, est-ce qu’il perd de la valeur ? Je dis ça parce que j’ai souvent senti qu’existait une suspicion de ce genre dans le milieu. Ce film j’y tiens tellement que j’y reviens toujours. Ces derniers temps j’ai travaillé avec Noëlle Renaude, dramaturge et écrivaine très sensible à ce film, nous l’avons rendu plus vif, plus ramassé, je ne lâche pas, je suis en quête d’une production et j’ai encore envie de croire qu’il existera.
Marie Vermillard
Merci les Fiches du Cinéma et surtout merci Marie sur ce beau regard sur notre passion !
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...voici de quoi tromper notre confinement. Après mes trois plus récents courts métrages en voici de plus anciens : avec pour commencer l'un des plus connus
LES ENERVES DE JUMIEGES
Production a.a.a. (Marcelle PONTI)
(1986, 35m/m, scope, 20')
avec Serge GIAMBERARDINO, Jean Philippe SARTHOU et Anne LE GUERNEC
images : François CHENIVESSE
"Sur la Seine, la dérive aux limites du rêve de deux princes mérovingiens suppliciés. »
Ma rencontre avec Jacques Rouxel et Marcelle Ponti mes premiers “vrais” producteurs. C’est mon premier film en 35 m/m avec ma première aide du CNC. Tournage épique et très aquatique. Devenu film culte, Il reste mon film préféré.
Sélection Clermont-Ferrand, 1987
Sélection Internationale, Clermont-Ferrand, 1988
Prix CANAL + au Festival d'Albi, 1987
Prix de la meilleure image au Festival de Chalon-sur Saône, 1987
Mention au Festival de Oberhausen en Allemagne, 1987
Pour voir LES ENERVES DE JUMIEGES : https://youtu.be/d1O2D7VZdZ8
MOURIR EN MACEDOINE
Production a.a.a. (Marcelle PONTI)
(1988, 35m/m, 4')
images : Guy JACQUES
"Dans une cuisine laboratoire, la fin tragique de légumes suicidaires. »
Mon court métrage qui a le plus circulé dans les festivals. Tourné dans ma cuisine sous l’oeil vigilant du regrété Guy Jacques qui a guidé mes premiers pas dans le monde le l’animation.
Mention au Festival d'Avoriaz, 1989
Diffusion Antenne 2, LA CINQ etc…
pour voir MOURIR EN MACEDOINE : https://youtu.be/fXBVNeJuJZQ
DIALOGUES GIVRES
Production a.a.a. (Marcelle PONTI)
(1990, video, 13X35'')
images : Guy JACQUES
"Tranches de vie réfrigérées..."
Série réalisée à Bobigny dans le studio de Guy Jacques. Destiné à CANAL + il a fini par faire presque toutes les chaînes…
Série de 13 X 40'' programmée sur CANAL + et France 3
Pour voir DIALOGUES GIVRES : https://youtu.be/KqSXvzJz3Dg
RUPTURE DE FIN D’ÉTÉ
Stellaire Productions (Eric MAHÉ) et Guilliver Productions (Yann PIQUER)
(1997, vidéo, 4'30)
avec Thomas GERMAINE et Mathilde LE BREQIUIER
Images : Wilfrid SEMPE
“Quand vient la fin des vacances des décisions s’imposent…”
Fait le pendant à “Rupture imposée”. C’est un de mes court métrage préféré, surtout grâce au truquage final... un vieux fantasme.
Diffusion CANAL+
Pour voir RUPTURE DE FIN D’ÉTÉ : https://youtu.be/VycKVPQz86I
Voilà de quoi vous occuper... Il ne vous en reste plus que 23 à découvrir. Pour cela on trouve encore sur le net ce DVD pour des prix défiants toute concurrence :
Et pour finir voici un prime, un petit bonus que l'on trouve aussi dans ce DVD ce n'est pas un court métrage mais la séquence finale d'IRMA VEP que j'ai exécutée en grattage sur pellicule pour Olivier Assayas :
IRMA VEP
de Olivier ASSAYAS
IMA Productions
(1996, 35m/m, 5’)
Réalisation du grattage sur pellicule de la séquence finale du film.
Grâce aux longues heures de grattage sur pellicule effectuées sur ce film j’obtiens le statut d’intermittent du spectacle et deviens réalisateur à plein temps ! C’est la séquence fréférée de Jean-Luc Godard dans ce film.
Un certain regard Cannes 1996
Pour voir la séquence finale d'IRMA VEP : https://youtu.be/rKnAh9kJy0Q
Rédigé à 14:38 dans actu, Cinéma, Courts métrages, Festivals | Lien permanent | Commentaires (0)
...Voici les liens pour voir mes trois plus récents courts métrages :
LA PEINTURE À L'HUILE
Envie de tempêtes (Frédéric DUBREUIL )
(2011, tourné en numérique exploité en DCP, 33’)
« Dans son atelier un beau matin d'été, un peintre décide de réaliser une série de toiles en extérieur.Il plante son chevalet face à un paysage qui lui est familier.
Pendant 4 jours, son travail sera dicté par la nature qui l'entoure et ponctué par des rencontres à la fois banales et imprévues.»
Sélection au panorama de Côté Court (Pantin 2011) et Cinémed (Montpellier 2011)...
Diffusion FRANCE 2
Le premier d'une série de courts métrages inspirés par des lieux et des maisons familiers.
Pour voir LA PEINTURE À L'HUILE :
https://vimeo.com/185831381 mot de passe : lpalh
LA MUSIQUE À L'EAU
Envie de tempêtes (Frédéric DUBREUIL )
(2017, tourné en numérique exploité en DCP, 24’)
«Agent immobilier, Laure, termine sa semaine de travail par la visite d’une villa au bord de la mer. Apparemment dans une passe difficile, elle décide brusquement de faire une pause dans ce coin perdu de la côte Normande. Elle va alors vivre trois jours paisibles et vivifiants, rythmés par le vent, les embruns et de brèves rencontres sans histoire et pourtant il s’agira pour elle d’un week-end décisif.»
Programmation Off Courts Trouville 2017
Programmation Festival de Brest 2017
Sélectionné au Festival du film romantique (Cabourg 2018)
Diffusion FRANCE 2
Pour voir LA MUSIQUE À L'EAU :
https://vimeo.com/206250358 mot de passe : LMALE0117
LE SOIR AU FOND DES BOIS
Lafine & Kipe (Claude DUTY )
(2019, tourné en numérique exploité en DCP, 22’)
«Petite chronique en 7 jeudis de la vie de Philippe, pianiste concertiste, dans sa petite maison où Michel Deville a tourné il y a bien longtemps...»
Pour voir : LE SOIR AU FOND DES BOIS
https://vimeo.com/375419286 mot de passe : LSAFDB2019
Bon visionnage !
Rédigé à 17:05 dans actu, Cinéma, Courts métrages | Lien permanent | Commentaires (0)
Me voici de retour du festival du court métrage de Clermont-Ferrand et comme chaque année je vous livre mon petit carnet de croquis au jour le jour... tous les ans un peu semblable et pourtant toujours différent :
Arrivée le 31 janvier pour l'ouverture. Gare de Bercy, Clermont et hop un petit tour à l'Univers pour l'instant très calme avant la tempête. Puis la grande salle Cocteau (1400 place) du palais des congrès... et c'est parti ! Diner avec le jury et l'équipe du festival et dernier arrêt incontournable à l'Univers, cette fois-ci un peu plus animé. (3'3'')
1er février à l'hôtel Mercure place Jaude réveil au son du tram. Je retrouve Bruno Bouchard qui commence à rédiger le journal de son tour de France des festivals par cette 42ème édition Clermontoise. Je passe au bureau du festival un lieu chargé de souvenirs personnels : tous mes premiers débats en compagnie de Raphaël Chauvet ont eu lieu ici ! En ville jeu croise les premières files comme l'on n'en voit qu'ici ! Et je retrouve Nicolas Diologent à l'atelier pour enfants d'initiation à animation. Il y travaille en compagnie d'Alexandre Dubosc et ses merveilleux gâteaux animés. Quant à Nicolas son clip réalisé pour Alain Chamfort est programmé dans le programme enfant du festival. Nous terminons la soirée par une fêtes improvisée dans l'appartement d'une fidèle du festival ! (3'55'')
Le 2 février premier EXPRESSO salle Gripel à la Maison de la Culture. Avec Claire Diao et Annick Rivoire nous allons rencontrer 138 réalisateurs ayant leurs films dans les trois compétitions Internationale, Nationale et Labo. De 9h30 à 13h30 le marathon commence il s'achèvera samedi 8 février jour du palmarès. C'est Antoine Bargain qui ouvre le bal en nous parlant de son film Disciplinaires, un premier film, un premier débat ! dans la foulée nous allons déjeuner à la Javanaise notre "cantine" pour la semaine. Au Musée d'art Roger Guilliot visite avec Annick de l'Expo en hommage à l'immense Rosto disparu l'an dernier. Je retrouve Bruno et l'équipe d'Off-Courts à l'Univers et l'on termine la soirée au Bœuf café autre haut-lieu des soirées clermontoises. (3'26'')
3 février une journée sans vidéo. Mais avec un bel article dans La Montagne !
Nous en sommes déjà à 31 réalisateurs aux "EXPRESSO". Je découvre le marché qui vient d'ouvrir, je rattrappe quelques films dans la grande salle pour me rafraîchir la mémoire et hop nous sommes déjà au mardi 4 février ! La valse des réalisateurs et des traducteurs continue salle Gripel. Au marché Pascale Faure lance la nouvelle collection de courts métrages Canal+, pour ceux que ça intéressent prenez note :
Dans un nouveau lieu La Coupole coup d'envoi de la Fête du Court par Samuel Prat et Alain Chamfort... et finir à la fête d'Autour de Minuit sur laquelle plane j'en suis sûr l'ombre bien veillante de Rosto ! (4'51'')
Nous sommes déjà à mi-festival, le temps file... et nous bouclons l'ESPRESSO de ce mercredi 5 février avec notre 73ème invitée Azadeh Moussavi une réalisatrice iranienne pour son film La visite. Au cinéma le Capitole je découvre la collection Canal+ 2020 ayant pour thème la comédie musicale. Grande première cette année : un diner très privé celui de "Anciens du Festival" qui s'annonce le premier d'une longue série (enfin on peut toujours le souhaiter) Avec mes 38 ans d'ancienneté je suis le vétéran de cette sympathique assemblée internationale. Et c'est la soirée Canal+ dans un très agréable lieu confidentiel... des terrasses en plein Clermont sous une température clémente ! (3'44'')
Jeudi 6 février mon 6ème jour de Festival. Avec Annick et Claire nous en sommes à notre 91ème réalisateur à la fin de cet EXPRESSO ! Petite escale en musique à l'expo des affiches polonaises sous les voutes de la Chapelle des Cordeliers. Autre pause musicale, à la sono pas très au point, chez Sooji petit restaurant Coréen face à la maison de la culture. Et finir la journée au traditionnel diner de la SACD où je retrouve beaucoup de réalisateurs et de producteurs amis... les discussions sont très animées pour se terminer tard dans la nuit ! (4'10'')
Ah ! Vendredi c'est fromage ! Le marché a fermé ses portes, beaucoup parlent déjà de partir, c'est l'heure des bilans et des derniers repas conviviaux avant les adieux. Pour notre petite bande c'est le traditionnel diner de fromages chez Olivier Nivesse créé par Michel Coulombe il y déjà quelques années. Un tradition que nous perpétuons en son honneur avec un tournover d'invités toujours très sympathiques. C'est le dernier moment fort du Festival avant la clôture ! (1'46'')
Samedi 8 dernier EXPRESSO de l'année 2020. Nous bouclons donc ces passionnants débats avec un 138ème réalisateur !
Un immense merci à la très efficace Chloé et ses wonder women Sylviane, Aurélie, Maryse, Manon, à Gabin pour le son, aux merveilleux traducteurs et traductrices : Catherine, Kartik, Jeff, Benjamin, bien sûr à mes indispensables complices Claire et Annick, sans oublier Tim le grand ordonnateur de ces rendez-vous matinaux !
et avant de nous quitter toute l'équipe prend la pose en espérant se retrouver l'an prochain... (seuls Catherine, Jeff et Tim sont absents)
Dernier déjeuner à la Javanaise et c'est la clôture avec sa pluie de récompenses ! (10'38'')
quoi de plus joyeux pour clôturer ce festival que les sourires d'Anthony Nti et sa petite bande, grand triomphateur de cette 42ème édition avec son film Da Yie grand prix du festival international du court métrage de Clermont-Ferrand 2020 !
Rédigé à 17:22 dans actu, Cinéma, Courts métrages, Festivals | Lien permanent | Commentaires (0)
et oui du dimanche 2 au samedi 8 février de 9h30 à 13h30 vous pourrez me retrouver à la Maison de la Culture de Clermont-Ferrand salle Gripel. En compagnie de Claire Diao et Annick Rivoire nous animons les rencontres avec les réalisateurs des sélections officielles : les "EXPRESSO".
Entrée libre et gratuite, café, thé et croissants pour les premiers arrivants !
Rédigé à 08:22 dans actu, Cinéma, Festivals | Lien permanent | Commentaires (0)
Après un beau dixième anniversaire l'équipe des Arcs Film Festival abordait la 11ème édition avec interrogation : allons nous être la hauteur (sans mauvais jeu de mot) des précédents festivals ? À cette interrogation j'ajoute la grève qui démarre 10 jours avant l'ouverture et des prévisions météo peu engageantes à l'horizon. Et bien malgré les trains annulés, les tempêtes de neiges et les vols Genève détournés vers Zurich ce onzième festival restera sûrement dans les annales comme l'un des plus réussis !
Les atouts de cette année :
Un très beau visuel symbolisant parfaitement l'esprit de ce festival : Une bulle enneigée isolée en pleine montagne où l'on prend du recul pour voir des films, se rencontrer pour mieux se connaitre, réfléchir sur l'état du cinéma... une pause, une respiration avant d'attaquer une nouvelle année cinématographique.
Des invités prestigieux : Isabelle Huppert, Lambert Wilson, Gaspard Ulliel, Barbara Sikowa, Julie Gayet, Guillaume Nicloux, Nina Hoss, Vincent Lacoste, Yann Arthus- Bertrand, Abel Ferrara...et bien d'autres (voir plus bas) qui ont tous répondu présent malgré les difficultés de transports.
Des cérémonies d'ouverture et de clôture plus réussies que jamais
Un lieu magique pour terminer les soirées tard dans la nuit : La yourte Nomade
et surtout une équipe exceptionnelle qui a fait face à tous les obstacles avec le sourire. Les grèves, la météo, les bouleversements de tous ordres rien n'a pu entamer sa détermination à faire de ce festival un merveilleux évènement : la voici réunie sur scène le soir de la clôture ovationnés par un public chaleureux !
J'ai mis un moment à me décider à filmer cette édition me disant que tous les ans je fais un peu les mêmes images mais finalement j'ai craqué et j'ai capté au jour le jour, comme à l'accoutumée, le petit journal de "mon" festival.
Voici donc jour par jour dans leur chronologie les temps forts, les temps morts et même les manques (il ne s'agit pas de filmer quand je suis dans l'action d'un débat où d'une présentation).
12 décembre 2019
Premiers contacts au catering toujours aussi convivial. Retrouvailles avec les couloirs des Arcs 1950. Le bureau en effervescence à J-2 de l'ouverture. Rencontre avec les bénévoles. Petit tour à l'inauguration d'un nouveau haut lieu de Bourg Saint Maurice l'Hôtel Base Camp Lodge. Retour au bureau tard dans la nuit, valse des changements d'horaires de billets SNCF et épluchage des prévisions météo !
13 décembre 2019
Ça y est la tempête fait rage dès le matin mais elle ne réussit pas à décourager les membres de l'équipe boostés par Pierre-Emmanuel et Guillaume. Pause au catering. Petit tour dans les sous-sol ou résonnent les échos de la tempête. Les premiers invités arrivent et première rencontre avec le jury (Guillaume Nicloux, Santiago Amigorena, Mélanie de Biasio, Nina Hoss, Atiq Rahimi et Antoine Reinartz) pour un diner très chaleureux à 2000 m. Retour à 1950 en passant par le case O'chaud, oui nous nous sentons vraiment chez nous !
14 décembre 2019
Le grand jour ! L'ouverture... Dernières préparations au bureau (réunion de 8h. incontournable) Pendant que je prépare mes notes mes amis s'affairent dans l'appartement. Descente vers la salle Bernard Taillefer à 1800 répétitions avec les Fills Monkey et c'est la cérémonie. Il faut bien le dire la plus réussie depuis les débuts du festival !!!! Ouf je décompresse, pour une fois j'en sors très serein ce qui m'arrive rarement (voir plus bas). Fête de clôture parfaite au Manoir Savoie avec un très beau concert de La Chica et on termine avec The Supermen Lovers aux platines ! Mais les images vous en disent plus...
15 décembre 2019
Dès le matin Le lab femmes de cinéma démarre et Guillaume et Pierre-Emmanuel rencontrent les réalisateurs arrivants. Dehors la stations Arcs 1950 s'anime. Régis Roinsart le réalisateur du film d'ouverture Les traducteurs n'échappe pas à sa photo officielle. Lambert Wilson dévoile son étoile sous le regard des photographes ! Instructions aux membres du jury... qui filent déjeuner au Taj Himag Arc 2000 beau moment de détente. Ellipse sur ma descente à Bourg Saint Maurice pour présenter Sing me a Song de Thomas Balmès et La sainte Famille de Louis-Do de Lencquesaing avec débats à la clé et vers 23h30 je retrouve mes amis qui m'ont préparé un petit diner. Découverte du nouveau lieu festif de ce festival La Yourte Nomade et là aussi c'est une vraie réussite du jamais vu au festival !
16 décembre 2019
Après la réunion de 8h rencontre matinale avec les réalisateurs présents. Guillaume Nicloux dévoile son étoile suivit par Isabelle Huppert. 13h. c'est le rendez-vous incontournable le WOC (Wine, Oysters and Cheese) sur la terrasse du Work in progress... on nous autorise à emporter un petit souvenir ! Descente vers Bourg Saint Maurice pour retrouver Yann Harthus-Bertrand... tard dans nuit retour à 1950 petit tour à la Yourte et O'chaud !
17 décembre 2019
À 8h. petit retard pour la réunion matinale... Gaspard Ulliel et Barbara Sukowa dévoilent leurs étoiles. Petit pause piscine pour les amies. Patrice Carré est en plein travail dans le salon rouge du Manoir Savoie. Déjeuner chez Luigi avec le Jury de la complétion courts métrages : Agathe Bonitzer, Aurélie Chesné, Aude Gogny-Goubert, Guillaume Gouix, Olga Pärn, Kacey Mottet Klein et la présidente Houda Benyamina avec Jacques Kermabon monsieur court métrage du festival. Je retrouve des skieuses avant de filer à Bourg Saint Maurice pour la soirée Cinéma Green Lab consacrée au film Au nom de la terre d'Edouard Bergeon produit par Christophe Rossignon en présence de Luc Jacquet réalisateur de La marche de l'empereur, remise de prix et débat ! Fin de soirée... à la Yourte en vitesse de croisière !
18 décembre 2019
Pas de réunion de 8h. ce matin mais le traditionnel et incontournable petit déjeuner à l'Aiguille Rouge ! Descente de 3000m à 1600m pour rejoindre la terrasse ensoleillée du Sanglier qui fume où m'attend un déjeuner très convivial avec jury, invités, élus et autres fidèles du festival. Je retrouve Bourg Saint Maurice pour présenter Un vrai bonhomme de Benjamin Parent et Mes jours de Gloire d'Antoine de Bary avec Vincent Lacoste. Retour vers 1950 via la case O'chaud !
19 décembre 2019
Toujours la réunion de 8h.. Collation gastronomique avec la chaleureuse équipe des chauffeurs du sud ouest, foie gras, cous farcis, pineau et autres délices... Je file à l'Hôtel du golf Arc 1800 pour la délibération du jury jeune un moment toujours passionnant. Dernier débat à La Scène de Bourg Saint Maurice avec Julie Gayet suivit du Ciné Concert et dernière soirée animée à 1950 et oui demain c'est déjà la clôture !
20 décembre 2019
La neige est de retour, la boucle est bouclée ! Nous descendons pour répéter la cérémonie de clôture. Pas d'image mais là aussi une réussite : un bon rythme, une Massoumeh toujours merveilleuse complice, pas de temps mort et surtout un beau palmarès ! Belle fête de clôture dans un nouveau décor La folie douce à Arc 1800 mais cette fois ci j'ai retrouvé mon stress post-présentation: baisse de pression en chute libre, l'idée du départ, le sentiment de la fin d'un si beau festival bref le cœur n'y était plus. Mais heureusement Fabienne, Claire-Lise, Françoise, Eric Lartigau, Massoumeh, Mathieu Cauvin, Nuria, et toute l'équipe sont là pour me remonter le moral !
Pour finir trois photos fétiches :
avec Fabienne en compagnie des "Maîtres" de la Yourte Nomade Murielle Monclair et Mathieu Piazza-Alessandrini
l'équipe du festival à 3000 une petite pensée pour ceux qui sont restés à 1950 en plein travail !
et bien sûr la photo officielle... là aussi quelques absents mais quelle affaire pour réunir tout le monde à quelques minutes du départ pour la cérémonie de clôture !
Voilà, les images ont j'espère parlé. Les Arcs Film Festival 2019 une très belle 11ème édition qui restera gravée dans nos mémoires !
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Rédigé à 08:49 dans actu, Cinéma, Festivals | Lien permanent | Commentaires (0)
Petite virée à Paris pleine de belles découvertes :
Jeudi c'est vernissage :
Premier jour de l'exposition Faire son temps de Christian Boltanski formidable ambiance envoutante et fantomatique :
dans la soirée vernissage de l'exposition Glaneuse de la plasticienne Cécile Hug à la galerie ICI 19 rue des filles du calvaire... une trop courte mais belle promenade dans les blés :
suivie d'un petit tour au vernissage de la féroce exposition de Romain Duris qui révèle (pour ceux qui l'ignoraient) un beau talent de dessinateur à la Galerie du Cinéma 26 rue Saint Claude...
Vendredi c'est soleil
la Maison Européenne de la Photographie devient pour quelques derniers jours encore La Maison Marocaine de la Photographie grâce à l'explosive exposition du photographe anglo marocain Hassan Hajjaj. Un coup de soleil qui déchire un ciel parisien très pluvieux :
Samedi c'est Cinéma
avec la première du très beau moyen métrage de Marie Vermillard toujours aussi "franche-tireuse" et talentueuse :
peu de temps après, projection du dernier long métrage Pierre Creton Le bel été. J'y retrouve toute l'ambiance que j'aime tant des séjours d'été au bord de la Manche :
Dimanche c'est Charlotte !
Oui un dimanche en compagnie de Charlotte Perriand et de son nouveau monde ! LA grande exposition que consacre la Fondation Louis Vuitton à cette femme exceptionnelle. Avec en prime à la fin de ce merveilleux parcourt dans l'œuvre ce cette grande créatrice un petit tour aux Arcs et au Japon :
Lundi retour à Rouen
et se trouver Debout sur la montage grâce au très original dernier film de Sébastien Betbeder au ton si particulier ! Un vrai petit bijou :
Voilà 5 jours bien remplis !
Rédigé à 01:32 dans actu, Cinéma, Invitations... | Lien permanent | Commentaires (0)
Début novembre marque le coup d'envoi des Arcs Film Festival. Pour l'équipe et les fidèles de ce festival c'est maintenant une tradition de se retrouver à l'Hôtel de la Monnaie de Paris pour découvrir de quoi sera faite l'édition de cette année. Un beau cocktail de lancement avec en prime tous les ans l'exposition toujours exceptionnelle que nous propose la Monnaie de Paris cette année : Kiki Smith !
Voici en 7 minutes 30 un petit compte rendu de cette belle soirée :
il ne vous reste plus qu'a prendre date :
alors à très vite sur les pentes enneigées que l'équipe du festival veut plus vertes cette année en lançant le Cinéma Green Lab !
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