Le 2 mai 2014 j'avais présenté dans cette rubrique "fleuve" cette vision des énervés réalisée par Joël Brisse :
une version en pâte à modeler du tournage du court métrage "Les énervés de Jumièges".
Nous le retrouvons aujourd'hui à l'occasion d'une exposition qui vient d'avoir lieu à Paris. 104 avenue Kleber je suis tombé en arrêt devant l'une des toiles les plus impressionnantes évoquant la dérive de nos princes... Il s'agit d'un homme solitaire qui glisse inexorablement sur une étendue insondable, mêlant végétation, eau, reflets et vertiges... Oui l'on y retrouve vraiment un climat digne des Énervés de Jumièges :
Petit aperçu de l'Expo :
Bravo Joël pour ces nouvelles toiles ! Une mention à l'éblouissant Arbre rouge !
"Mettez le masque... Mettez le masque..." voilà ce que nous ordonnait dans la salle du cinéma Le France la voix off du film en 3D Les Yeux de l'enfer à Rouen en 1961.
Cette injonction résonne encore dans ma tête aujourd'hui chaque fois que je mets le pied dehors... et je m'exécute en pensant en rigolant à ce petit navet où chaque séquence d'horreur en relief était annoncée par un "Mettez le masque... mettez le masque" tonitruant et comme un seul homme le public chaussait ses lunettes aux verres rouge et bleu pour assister à des scènes de "cauchemar" ! Mais regardez plutôt la bande annonce :
Les yeux de l'enfer titré aussi The maskfilm d'horreur surréaliste canadien de 1961 produit en 3-D par Warner Bros. Il a été réalisé par Julian Roffman et met en vedette Paul Stevens, Claudette Nevins et Bill Walker. Une curiosité qui à l'époque nous avait beaucoup amusée (au Xème degré) et le Put the mask on now ! qui résonne prend de nos jours un sens très particulier.
vous aussi mettez le masque pour voir cette image en relief !
pour être francs nous n'avions pas eu ce masque (réservé à la sortie en salle en Amérique) mais plus simplement des lunette 3D anaglyphe rouge et bleue
Mettez le masque... Mettez le masque... une ciné-nostalgie très dans l'air du temps !
En 1960 à Rouen je vais voir Le secret du chevalier d'Éon
et je découvre que le réalisateur du film est une femme : Jacqueline Audry !
C'est pour moi une révélation...
Jusqu'ici tous les films que j'avais vu étaient signés par des hommes... Ainsi les femmes pouvaient elles aussi faire des films ? Depuis le nom de Jacqueline Audry est resté gravé dans ma cinéphile personnelle. Aujourd'hui on la redécouvre, en particulier grâce à la ressortie très récente d'Olivia (1951).
Il est grand temps ! Mais il ne faut pas oublier le travail de réhabilitation fait en amont depuis pas mal d'années par le festival de Créteil sous l'impulsion de Jackie Buet.
Grâce au Secret du chevalier d'Éon, 1960 reste pour moi une année importante dans mon apprentissage du cinéma ! Je n'avais pas encore vu La pointe courte (1955) d'Agnès Varda et le long métrage, qui la révélera vraiment au grand public, Cléo de cinq à sept ne sortira que 2 ans plus tard en 1962. Jacqueline Audry avait quant à elle déjà 12 longs métrages à sont actif avec beaucoup d'entrées à la clé !
Pour en savoir plus il faut écouter le podcast sur France Culture : Jacqueline Audry (1908-1977), la disparue du cinéma français
et lire :
Pour découvrir tous les films de ma "ciné-nostalgie" cliquez à droite sur Ciné-nostalgie
Petit séjour express à Nantes pour participer à cette table ronde :
Il s'agissait de ma première participation à ce type d'évènement et ce fût je dois l'avouer un vrai plaisir, pour preuve ce petit compte-rendu vidéo filmé à la volée :
Non cet homme n'est pas Peter Mc. Cool mais tout simplement Thierry Lounas le grand ordonnateur de ces journées (avec Camille Chandelier, Lilie Padron et Victor Dupont).
À peine arrivé à Nantes c'est la projection du très réussi film La nuée en présence de son réalisateur Just Philippot
et pour clore ces belles rencontres une projection de 4 courts métrages remarquables : PALME de Mathilde Aplincourt (17') Un premier film très prometteur. BRUITS BLANCS de Thomas Soulignac (18') Une comédie pleine "d'esprits" inattendue qui nous fait dresser l'oreille ! GARÇON de Isabelle Schapira (16') En évitant bien des poncifs ce court métrage très maitrisé nous émeut sans nous apitoyer. FINALE de Stéphan Castang (27') Mention du jury et prix de la critique au festival Off-Courts de Trouville.
Dans la vidéo nous voyons les réalisateurs répondre aux questions du public et au passage vous reconnaitrez Pascale Faure, Thierry Lounas, Christine Gendre...
Ça y est les nouvelles affiches des Arcs Film Festival 2020 et du Festival de Clermont-Ferrand2021 sont enfin visibles et nous n'avons pas fini de les voir !
L'une toute en élégantes et virevoltantes glissades, l'autre volcanique, explosive et fleurie... deux réussites !
Cette 21ème rencontre France/Québec autour du court métrage à Trouville marquait pour la plus part des participants LE grand retour, à la fois professionnel et festif, dans "le vrai monde des festivals" en "présentiel" et cela depuis le rendez-vous de février du festival de Clermont-Ferrand. Ces retrouvailles furent une réelle réussite et cela malgré les gestes barrières, le gel, les masques et autres contraintes que l'on sait indispensables aujourd'hui.
Voici en 3 vidéos le preuve en image de cette réussite. Vous verrez que si les fêtes, les concerts, les cocktails... furent nombreux il y eu aussi beaucoup de rencontres professionnelles, de CA, d'AG, d'interviews constructifs sans parler de multiples rencontres passionnantes. Quant au projections la qualités des sélections restent un grand atout de ce festival Off-Courts. La remise du prix France Télévision jeunes producteurs et la présence en force cette année d'Unifrance en sont une preuve flagrante !
Voici donc le journal vidéo très confidentiel du président ( à vie ) du festival Off-Courts de Trouville
1/ du 4 au 8 septembre un démarrage en trombe :
Le 4 septembre : l'ouverture présentée par Samuel Prat et Émilie Moreault
Le 5 septembre : Lancement des Kinos. Première réunion du jury à la terrasse de la pâtisserie Charlotte Corday : Okinawa Guérard (Directrice de casting), Christian Cardon (ancien Maire de Trouville et soutien indéfectible du festival) et Constance Gay (Comédienne). Première projection masquée. Répétition de la chanteuse Annabella Hawk. Emcy ly maquillée pour le tournage d'un Kino. Le bar Kino-beer est inauguré par l'actrice, réalisatrice Aude Gogny-Goubert. Diner entre amis en terrasse assez tard dans la nuit. Et l'on retrouve Annabella Hawk sur scène.
Le 6 septembre : Pluie sur le port et le mur des comédiens. Vivi (Virginie Lederfajn) en plein travail, les kinoïtes sont tous en effervescence ! Diner au central en compagnie de Jean-Pierre Kalfon. Premier Kino-Cabaret. Tournage dans la nuit du Kino réalisé par Kryssa Florou avec la belle Jessyca comme observatrice éclairée !
Le 7 septembre : Déjeuner chez Marinette, la plage, projection et pot d'ouverture du marché du film en compagnie de Constance Gay, Clément Aubert (comédien) et deux producteurs belges. Fin de soirée avec Emcy, Marc, Nathalie, Martine (tous Kinoïtes) et Christine (Unifrance)... il est temps de rentrer à l'hôtel.
Le 8 septembre : Le village s'éveille. Au marché du film je visionne quelques films inédits en compagnie de Fabienne Bichet et Jean-Charles Mille. Merveilleux déjeuner sur la terrasse de la cabane perchée. Remise du prix France Télévision par Aurélie Chesnais. Deuxième soirée Kino-Kabaret présentée par Nicolas Boulanger très en verve et soutenu par Marc Andreoni. Concert de Charly Chanteur.
2/ du 9 au 10 tout s'accélère :
Le 9 septembre : C'est mon anniversaire et j'ai la chance de le célébrer tous les ans dans le cadre de ce festival, aussi je ne l'aurai jamais autant fêté que depuis que je suis président à vie du jury d'Off-Courts ! Débats sur les plateformes numériques consacrées aux court métrages. Les kinoïtes toujours en action. Je réponds aux questions de Pierre Papin pour OCS. Le réalisateur du film Sous la mousseOlivier Briand interviewé par Ivan Magrin Chagnolleau pour la web TV du festival. CA de Normandie Images présidé par Richard Patry. Débat sur l'impact dû de la crise sur les festivals et la diffusion des cours métrages. Remise des prix Unifrance, Réza Serkanian remet le grand prix à Génius Loci d'Adrien Mérigeau... ça s'arrose ! Distingué aussi par Unifrance,Miyu distribution (prix de la distribution) nous offre un agréable cocktail dans un lieu discret de la rue des bains. Ciné spectacle Roger est bout de souffle et petit tour au Central pour saluer toute l'équipe de Noé Normandie.
Le 10 septembre : Délibérations du jury. Je ne filme que les petits cafés pris en terrasse, après nous partons nous isoler au premier dans une salle privée... confidentialité oblige. J'aurai pourtant aimé filmer notre jurée canadienne Julie Le Breton avec qui nous avons beaucoup discuté sur le net, une vrai belle rencontre. Tous au diapason, sommes nous très vite tombés d'accord sur notre palmarès Franco/Québécois. Reunion de l'association Normandie Animation... et oui il y a beaucoup de gens qui font de l'animation en Normandie ! Lola répète son concert de la soirée à venir. Débat sur l'animation en Normandie (justement !). Retrouvaille entre normands au village avant le cocktail offert par Normandie Images ou je retrouve Roland Nguyen toujours très en forme. Dernier Kino-Kabaret 2020. Final en beauté avec Lola superbe dans un concert très réussi !
3/ Le 11 c'est déjà la fin :
Le 11 septembre : Dés le matin Thomas Lesourd est sur le pont pour travailler sur son grand projet Dragons Normands. Shazam, devant sa fresque, doit affronter une horde de lycéens à la l'attaque d'un des Dragons Normands. Et c'est déjà l'heure du palmarès: Samuel Prat et Sylvie de Gaetano (Maire de Trouville) ouvrent le bal. Gautier Rejou annonce les prix jeunes producteurs France Télévision. Le Jury de la critique (GaëlleBebin, Mari-Pauline Mollaret et Nicolas Thys) remet le prix des critiques à : Souvenir Souvenir de Bastien Dubois. C'est au tour du producteur Michel Tavares de brandir son trophée obtenu pour Finale signé Stephan Casting. Constance Gay annonce le prix d'interprétation : Mathilde Panis pour son interprétation dans Haut les pulls de Steve Achiepo. Puis c'est la joie communicative de Alexandre Dostie (réalisateur québécois) pour son prix du Jury remis à son film Je finirai en prison et l'émotion de François Deslile (réalisateur québécois) pour son prix du public remis à son film CHSLD. Remerciements de la réalisatrice Élodie Wallace prix du public pour son film Motus. Présentation des réalisateurs des films projetés en clôture, photo call et diner du jury et des lauréats au Central.
Final explosif avec le concert de Von Pourquery !
Voilà c'est fini il est minuit passé et nous sommes déjà le 12 septembre, dernier jour officiel du festival, avec dans l'après midi la projection des films primés dans la grande salle du casino de Trouville.
Épisode 82 : Le retour d'Anne Shirley en Lily d'Astolat
Déjà évoquée dans l'épisode 42 des Dérives des énervés la saga canadienne à succès La maison aux pignons verts roman de Lucy Maud Montgomery (1908) a beaucoup été adaptée à l'écran. C'est dans la version de 1985 multi-diffusée que j'avais pu découvrir par hasard une séquence où l'héroÏne très "romanesque" Anne Shirley ayant voulu imiter, à ses risques et périls Lily mais of Astolat (une petite cousine de nos Énervès de Jumièges voir chapitres précédents) se trouve en très mauvaise posture. Heureusement elle est secourue par Gilbert son "ami de cœur".
Et voilà que tout récemment je tombe par à nouveau par hasard sur cette même séquence mais cette fois ci dans une version cinéma plus récente réalisée par John Kent Harrison (2016) avec Ella Ballentine, Sara Botsford et Martin Sheen
en voici quelques images volées sur mon téléviseur :
Et oui les énervés ne sont toujours pas loin... J'ai hâte de savoir si nous allons retrouver cette séquence dans la nouvelle adaptation de ce fameux roman réalisée en 2017.
Une Série télévisée canadienne en 27 épisodes de 44 minutes diffusée du 19 mars 2017 au 24 novembre 2019 sur le réseau CBC et dans le reste du monde sur Netflix. C'est cette fois-ci Amybeth McNulty qui reprend le rôle de la bouillonnante Anne Shirley
Et oui le 4 septembre ce sera l'ouverture du festival Off-Courts de Trouville !
Une fois de plus j'ai l'immense chance d'être dans le Jury... en très bonne compagnie !
Constance Gay (comédienne), Christian Cardon (ancien maire de Trouville-sur-Mer), Claude Duty (réalisateur et scénariste), Julie Le Breton (comédienne) et Okinawa Guérard (directrice de casting) formeront le jury de la 21e édition. Merci à eux et bonne chance aux films !
Les tote-bag sont arrivés... Jacky et Vivi sont ravis !
Et Jacky se plonge déjà dans le catalogue pour repérer les temps forts de la manifestation !
et voici la bande annonce :
Donc rendez-vous du 4 au 12 septembre à Trouville !
Heureusement c'est pour la bonne cause, l'annonce de la réouverture des salles. Mais nous savons tous qu'Audrey porte les masques avec une grande élégance :